1. |
L'absinthe
03:38
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De la fleur au fusil
à noyer ses pupilles
Paysages sans égal
dont le souvenir fait trop mal
Il ne reste que toi
une amie qui se boit
une présence dans la nuit
une amante endormie
Es-tu mon absente
ou es-tu l’absinthe?
L’optimisme qui se meurt
dans un parfum de fleurs
Elle est loin l’Italie
derrière des champs de génépi
Mais je n’ai d’autres choix
c’est elle qui entre en moi
et qui endort mon souvenir
de notre empire
Es-tu mon absente
ou es-tu l’absinthe?
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2. |
Bella
03:12
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Allez Bella ressers moi un verre
just’avant qu’on me mette en bière
un dernier shot pour la forme
puisqu’après tout on est des hommes
qui se désespèrent de te plaire
jusqu’à frôler la crise de nerfs
Car si l’amour n’existe pas
dis moi Bella c’que tu fais là?
Si un jour Bella je suis roi
un sujet je resterai pour toi
d’étude ou bien à te faire la cour
Pas la peine de monter dans les tours!
Petite princesse d’un royaume
pour qui un poilu referait la Somme
Faut pas que cette histoire vire au tragique
laisse donc tomber ces pathétiques!
Allez viens, danse avec moi
J’sais pas danser mais je crois que ça ira
Allez viens, pars avec moi
J’suis casanier que si tu bouges pas
Bella, laisse toi prendre le bras
pour que j’emmène ailleurs qu’ici bas
J’te jure que ça vaudra le détour
ça mérite bien qu’on arrive à la bourre
Un soleil d’hiver nous réchauffera
la mer est calme te barre pas
Car si l’amour existe toujours
J’ crois bien que Bella c’est pas mon jour
Bella, elle est comme un miroir
qui reflète ce qu’on veut voir
Bella elle est comme seule sur terre
pas besoin de courir les hémisphères
Mais ça Bella elle n’y croit pas
les yeux ouverts elle le voit pas
Mais si l’amour avait un nom
je crois bien que Bella serait le bon
Allez viens, danse avec moi
J’sais pas danser mais je crois que ça ira
Allez viens, pars avec moi
J’suis casanier que si tu bouges pas
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3. |
En sépia
02:33
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Comme une étrange évidence
sans pour autant faire offense
au souvenir de ces liens
qui font saigner pour un rien
je m’abreuve de ta présence
j’attends mon tour pour la danse
et que tu me prennes le bras
un tour du monde avec toi
Effrayée par ton audace
il revient à ma place
Dès lors la messe est dite
tes pensées sont maudites
Et tant pis s’il faut
renoncer au tango
et tant pis si c’est moi
qui doit crever au combat
Comme une valse à 4 temps
comme un pied dans les dents
comme un vinyle rayé
par un diamant trop usé
ce que je croyais gagné
s’est mis à bégayer
Demeure l’image en sépia
de ta jupe qui tournoie
Puisque le monde nous dicte
de penser avec nos bites
que l’amour d’un été
est devenu suranné
je dois bien reconnaître
et rendre aux fils du paraître
la justice qui est due
à ceux que le siècle à élu
Que c’est drôle de se débattre
de lits en lits et s’en battre
puisqu’il n’y a de pires maux
que d’être naïfs, soyons faux
et laissons aux rêveurs
qui ont le coeur au labeur
régler le prix qu’il en coute
de risquer les déroutes
Mais quand on attendra la mort
devant la télé comme des porcs
rangés dans des petites boites
toutes identiques en ligne droite
j
e sais que me reviendra
pour une ultime fois
l’image en sépia
de ta jupe qui tournoie
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4. |
La vanité
02:14
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Tu sais l’après moi j’y crois
enfermé comme aux abois
Des signes de vie par satellite
De quoi pêter une durite
Que reste-t-il de nos adieux?
Est-ce à ce point vaniteux?
De croire à plus grand que ça
un peu d’amour un peu de toi
Bien que cloitrée dans ton palais
tu daignes parfois te pencher
à ta fenêtre pour saluer
le petit peuple le coeur blessé
Que se passe-t-il après la nuit?
Penses-tu à moi ma symphonie?
Des notes trop belles pour être jouées
que je n’ai de cesse d’écouter
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5. |
Lettre à Margaux
02:53
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Il est deux heures du matin. Comme toujours des éclats de voix s’élèvent du restaurant camerounais de la rue des Poissonniers.
Au loin, le vrombissement d’un scooter me ramène à la ville. L’envie me prend de vous écrire.
Aussi réel que les rires joyeux qui percent le brouhaha discret de la nuit parisienne, je vois votre dos nu, je devine votre poitrine se soulever au rythme lent de votre respiration, et je me noie dans la subtile effluve de votre essence.
Et pourtant je suis seul.
Comment se sentir vivant quand tout se répète inlassablement? A la valse des hormones, je préfère le vertige de l’immense, l’exigence d’absolu que j’ai cru un jour déceler derrière vos deux iris.
Mais ce sont d’autres draps qui recueillent la sueur qui perle au creux de vos reins et c’est dans d’autres bras que le sommeil vient mettre fin à votre routine quotidienne.
Tandis que je prie pour qu’elle soit mienne.
Le virement caractéristique du téléphone posé sur le parquet vient interrompre le fil de soie de mes pensées nocturnes.
C’est vous, qui d’un simple assemblage de mots banals vient illuminer la nuit et se faisant, devient l’entremetteuse du mariage contre nature de la lune et du soleil.
Le téléphone vibre
Mon coeur tremble.
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6. |
Interlude (Charonne)
01:32
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7. |
Outre Atlantique
02:09
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A la poursuite
Outre Atlantique
de tes pas asymétriques
de nos noms
gravés pour un hiver
j’erre, comme un paysan sans terre
Oui, tu pourras toujours
repenser à ce jour
Oui, tu pourras toujours
repenser à ce jour
Nos ombres à jamais, sous ce pont
ne cessent de danser au plafond
Veux-tu bien éteindre la flamme?
Moi je n’ai pas le gout du drame
Oui, tu pourras toujours
repenser à ce jour
Oui, tu pourras toujours
repenser à ce jour
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8. |
Trois Temps
02:43
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Tu m’en as fait vivre des orages
des rires, des passions et des voyages
à m’en faire noircir des moleskines
des mots pour toi ma libertine
Pour tes lèvres accrochées à mon cou
et ta gorge se passant de bijoux
Quand nous respirions à l’unisson
je t’ai aimé sans rémission
Je t’ai aimé sans rémission
A l’abris de cette vie qui fut notre
mais jamais étrangers l’un à l’autre
nos bras ne serrent guère plus que du vent
Ou sont donc passés nos enfants?
Plus de chaînes accrochées à mon doigt
mais des mains comme clouées à la croix
et contraint de virer à bâbord
Je crois que je t’aime encore
Je crois que je t’aime encore
Quand cesseront d’émettre les sémaphores
Quand les fleurs séchées pueront la mort
peu importe les pays ou tu iras
peut être même que tu m’oublieras
Quelque soit les oiseaux de passage
et ceux qui patiemment fond leur nid
Parce que l’amour je crois n’a pas d’âge
Je ne cesserai de t’aimer chaque nuit
Je ne cesserai d’aimer chaque nuit
Je ne cesserai d’aimer chaque nuit
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9. |
Paris la nuit
02:41
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Taxi choppé je rentre chez moi
Pourquoi je suis resté planté là?
Paris la nuit, j’crois que je suis maudit
j’aurais mieux fait de rester au lit
Paris ma belle, métro Courcelles
Paris salope! J’ai plus une clope
Paris la nuit, t’es si jolie
derrière les vitres du taxi
J’t’aurais au moins entraperçue
je pensais être mort, j’crois que j’ai trop bu
Paris perdue qui vend son cul
j’aimerai tant te voir dévêtue
Une vie bordée par l’insomnie
lumières qui filent à l’infini
Paris la nuit, t’es si jolie
derrière les vitres du taxi
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10. |
Sur les quais
03:28
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Du métro à la Seine sur les quais
je repense à cette putain d’année
Ce qui était un succédané
est devenu pour moi l’arrivée
Et tant pis si elle est lointaine
tout vaut mieux que la haine
j’la pensais derrière moi
je croyais être mort au combat
Assis les pieds vers la Seine
j’essaye de retrouver ma peine
elle est comme les silures
au fond de l’eau, triste augure
Toi qui était si présente
tu n’es guère plus qu’un murmure
Moi qui ne pensait qu’à l’absente
je suis passé derrière le mur
Un couple danse un tango
un mecton pisse dans l’eau
Mon joint consumé j’vais rentrer
mais pas avant d’être allé nager
Fleuve tourmenté entoure moi
de tes bras si froids
que je ne puisse plus respirer
que son parfum d’été
A deux heures sur les quais du métro
je me demande, était-ce si beau?
Quand une putain se marie au sublime
ce qui en naît est infime
Mais il me reste la présence
de sa peau de sa fragrance
et je sais que je referai
d’autres promenades sur les quais
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11. |
Outro (Les quais)
01:49
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Nube de Tinta Paris, France
Nube de Tinta est un projet musical puisant ses influences dans la scène alternative française (Noir Désir, Bashung, Têtes
Raides, Mano Solo…) et anglo saxonne (Radiohead, Portishead, Sonic Youth…)
Après un premier album aux sonorités folk (La présence), Nube de Tinta revient avec « Les lettres mortes », un album plus sombre et laissant d’avantage de place aux passages instrumentaux.
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